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« Si j’habitais en Ardenne, j’irais courir tous les jours » – Loïc Nottet

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La course à pied fait partie de la vie de Loïc Nottet depuis ses 15 ans. Et il n’est pas près de lui tourner le dos. 

Courir, 2 à 3 fois par semaine, fait partie de la routine de Loïc Nottet. Depuis la découverte de la discipline à l’adolescence, le Carolo n’a plus jamais rangé ses baskets au placard. Entre un besoin viscéral de se défouler et la nécessité de travailler sa condition physique, le Carolo accumule les kilomètres depuis plus de 10 ans maintenant. A tel point que, pour les besoins de l’application Start 2 Run, il a là aussi accepté d’endosser le rôle de coach, comme il l’a fait lors de la dernière saison de The Voice. La mission est bien sûr différente. Loïc Notet n’a fait que poser sa voix sur des programmes pré-établis. Mais tant en Belgique qu’en France, il accompagne de ses conseils et encouragements des milliers de coureurs désireux de mener à bien leur(s) objectif(s) à travers l’application. Avec une légitimité qu’il assume pleinement en vue de ses liens étroits avec une discipline qui le lui rend bien. Entretien.

Loïc Nottet, pourquoi la course à pied est-elle si importante pour vous ?

«Les gens ne s’en rendent pas toujours compte mais chanter, c’est très exigeant. Cela demande notamment de fameux poumons. Une prestation en live, c’est un vrai exercice de respiration. Et la course à pied m’aide beaucoup à ce niveau. C’est le seul exercice physique qui me place dans un inconfort respiratoire et me permet d’anticiper des situations que je pourrais vivre sur scène. Par exemple, si j’ai un point de côté en courant, je vais apprendre à lutter contre tout en continuant à courir, comme cela serait le cas lors d’une prestation où il n’est pas question de s’arrêter ou de faire transparaître un inconfort, peu importe ce qu’on ressent réellement. Courir, qui est moins naturel pour moi que danser, m’oblige aussi à conscientiser mes gestes et à faire attention à mon corps dans son ensemble. Cela m’aide aussi beaucoup dans la gestion d’un effort ou pour avoir une meilleure vision sur ce que je peux faire ou ne pas faire sur scène. Au final, la course à pied permet m’est vraiment super utile. »

La finalité artistique est la seule raison qui vous pousse à courir ?

«Non ! En fait, la course à pied fait partie de ma vie depuis que j’ai 15 ans, lorsque je l’ai découverte à l’école, en 4e secondaire, au cours de gymnastique. On devait courir pendant 25 minutes dans un parc à Gosselies. Je n’ai jamais arrêté depuis, car j’ai vite compris tout ce que cette discipline pouvait m’apporter. A côté de ça, j’adore aussi être dans la nature. Pas question pour moi de courir en salle par exemple. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse chaud, j’ai besoin de voir du paysage et quelque chose qui vit autour de moi. Ce que je ne ressens évidemment pas sur un tapis. Souvent, je vais donc dans les bois, comme dans le Bois de la Cambre ou dans la Forêt de Soignes. Ce sont mes deux lieux préférés pour courir. Je recherche vraiment ce sentiment de communion avec la nature. Si je vivais en Ardenne, j’irais courir tous les jours, clairement. Et si je ne faisais pas beaucoup de danse au quotidien, je ferais certainement plus que les 2-3 sorties que j’effectue chaque semaine actuellement. On va dire que 2 fois, c’est quand je suis fainéant. Trois fois, c’est mon rythme habituel. Idéalement, ce serait mieux 4 fois mais c’est compliqué pour moi de me motiver pour ça.

On pourrait aller jusqu’à vous classer parmi ces inconditionnels de la course à pied qui ne pourraient pas vivre sans ?

«Je n’irais pas jusque-là, dans le sens où courir est un effort que je dois conscientiser avant de l’effectuer. Il y a cette idée en moi du « il faut que ». « Il faut que tu mettes tes chaussures, il faut que tu t’habilles ». Ce n’est pas la même chose en danse par exemple où je ne réfléchis même pas avant de me lancer. Ce n’est par contre pas une mécanique naturelle dans mon corps et dans ma personnalité que de prendre mes chaussures et d’aller courir, même si ce n’est pas du tout une tannée. Ca me demande cependant une vraie démarche. »

La musique fait partie de votre vie. C’est aussi le cas lorsque vous courez?

«Cela dépend. Pas quand je cours en ville en tout cas. De base, je suis déjà un peu trop dans mon monde. J’aurais peur de renverser quelqu’un ou de me prendre un vélo. (rires) C’est aussi pour cela  que je préfère courir dans la forêt. J’en profite pour écouter de la musique que je n’écouterais pas en temps normal. De la musique bien plus rythmée. J’ai par exemple écouté récemment Physical de Dua Lipa lors d’une sortie et j’ai trouvé ça vraiment entraînant et motivant.»

Le Loïc Nottet débordant d’énergie sur scène l’est tout autant quand il court ?

« J’essaye de me contrôler (rires). Mais ça demande un vrai travail sur moi-même que de canaliser toute cette énergie que j’ai en moi. Vous voyez, c’est encore l’un des plus de la course à pied pour moi. »

Peut-on imaginer vous voir au départ d’une course, un dossard épinglé sur le t-shirt ?

«Je ne pense pas en avoir l’envie. Ce n’est l’objectif que j’ai à travers la pratique de la course à pied. J’aime bien être seul avec moi-même, réfléchir, laisser l’inspiration venir. Déjà quand je vais courir avec un ou deux potes, ce n’est pas ce que je préfère. Car si tu ne parles pas, tu passes pour un impoli. Alors, je me vois mal au milieu d’un peloton de coureurs. En mode entraînement, je préfère être tout seul, concentré, avec ma tête, mon corps et mes muscles. Quand je cours, j’ai l’imagination qui travaille. C’est plus agréable pour moi d’être seul dans ces moments-là. Créativement parlant, je préfère m’isoler un maximum et de laisser la porte ouverte au développement de mes idées si elles se présentent. 

Vous avez prêté votre voix pour être coach pour Start 2 Run avant de le devenir après pour The Voice. Y a-t-il des similitudes entre ces deux rôles ?

«Non, c’est vraiment quelque chose de différent. Pour Start 2 Run, je suis rentré en studio et j’ai posé ma voix. Mais je ne me suis pas adressé physiquement à quelqu’un, j’ai parlé à un micro. Tandis que dans The Voice, il y a un vrai échange humain. Je suis vraiment en contact avec les talents et je les vois réellement appliquer les conseils que je leur donne. Puis je vois leurs progrès. Avec Start 2 Run, c’est un concept différent. J’ai bien sûr quelques retours sympas via les réseaux sociaux mais ça reste une expérience virtuelle, au travers d’une application. »

Vous avez hésité avant d’accepter ce rôle de coach pour une application de course à pied ?

«En fait, ça m’a semblé assez naturel de dire oui dans le sens où je cours au quotidien. Ce n’était pas quelque chose d’étranger à ce que je suis. La course fait partie de mon existence depuis longtemps. Je ne me sens pas illégitime dans ce rôle-là. »

Est-ce que vous écoutez vos propres conseils lorsque vous courez ?

«J’utilise l’application mais pour enregistrer mes séances et mes kilomètres. Mais je ne vais pas jusqu’à écouter mes propres conseils et ma propre voix en courant (rires). Ce serait trop bizarre. Je mets plutôt de la musique. »

Le conseil du coach : «Avoir conscience du bien-être que la course à pied peut apporter »

Loïc Nottet n’envisage pas la course à pied comme une course contre le chronomètre. Jamais durant notre échange, le Carolo n’a d’ailleurs fait allusion à ses performances ou à des objectifs sportifs en évoquant sa pratique. Santé et bien-être se trouvent se situent au cœur de sa pratique. Il n’est pas étonnant dès lors qu’il pointe l’un de ses aspects lorsque nous lui demandons, en tant que voix de l’application de coaching Start 2 Run, de partager un conseil avec le grand public.

«Beaucoup, moi y compris, se sont parfois laissés aller durant les périodes de confinement », indique-t-il au sujet du conseil qu’il souhaite partager avec le plus grand nombre. « On mangeait beaucoup, on buvait un petit verre tous les jours. On a finalement comblé un manque par d’autres choses, notamment la bouffe et la boisson. Si je peux comprendre, j’ai envie de dire qu’avant de céder à ce genre de tentations pas trop bonnes pour notre organisme, il faut réfléchir à ce qui va réellement nous soulager et nous faire du bien. Boire et manger durant deux heures ou enfiler ses baskets pour aller se défouler dans la nature, même 15 minutes seulement? Après l’effort, la réponse est claire. Personnellement, ça me décharge d’énormément de tensions dans mon corps, dans mes muscles. Bien sûr, il y a des jours où on n’a pas la force et où on craque. Mais l’important est d’en avoir conscience et de pouvoir se poser la question. »